dimanche 29 mars 2009

Conférence-débat lundi 6 avril

La politique de l'immigration de N. Sarkozy
et les libertés publiques
Lundi 6 avril 2009 à 20h00
à l’Ecole Normale Supérieure
Salle Jules Ferry
29, rue d’Ulm 75005 Paris
avec
Eric Fassin, sociologue , ENS, département des sciences sociales
Michel Feher, philosophe, Président de l’association cette France-là
Pierre Lauret, philosophe, Collège International de Philosophie
Mathieu Potte-Bonneville, philosophe, Collège International de Philosophie

Le 16 décembre 2008, trois philosophes (Yves Cusset, Sophie Foch-Rémusat, Pierre Lauret) se rendaient à Kinshasa pour participer à un colloque de l’Agence Universitaire de la Francophonie sur « La culture du dialogue et le passage des frontières ». Pour avoir seulement posé des questions à des policiers escortant deux Africains menottés et expulsés, P. Lauret, a été débarqué de l’avion, placé en garde à vue, et inculpé d’ « opposition à une mesure de reconduite frontière » et d’ « entrave à la circulation d’un aéronef ». A leur retour Yves Cusset et Sophie Foch-Rémusat ont eux aussi été placés en garde à vue, sous l’accusation d’outrages et de menaces contre l’escorte policière.

Cette affaire pose une première question : que reste-t-il des libertés publiques lorsqu'il n'est pas permis aux citoyens de poser des questions à des policiers sur la nature de leurs actes? Plus généralement, elle s’insère dans le dispositif législatif, administratif et policier de la politique d’immigration conduite sous l’égide du Président Sarkozy. Elle est donc l’occasion d’interroger la nature de cette politique, ses intentions, la pertinence de ses arguments, et les résultats auxquels elle parvient, à partir du livre récent cette France-là*, qui en dresse un premier état des lieux annuel, et en renouvelle l’analyse. Avec E. Fassin, M. Feher et M. Potte-Bonneville, qui y ont contribué, nous examinerons deux questions. La politique d’immigration de N. Sarkozy, qui engage notre responsabilité historique, mérite-t-elle d’être soutenue ? Que révèle-t-elle de l’impact de la présidence de N. Sarkozy sur l’état de la démocratie en France ?

*Cette France là

4 commentaires:

tom a dit…

juste une question (de droit, et qu'on vous a sans doute posée 100 fois)
ne peut-on contre attaquer ? un juriste doué ne pourrait pas proposer un argumentaire permettant immédiatement après la GAV de porter plainte (voie de fait ?) contre les fonctionnaires qui vienne de vous arrêter ?
est-ce qu'un jour on n'arrivera pas à faire cracher de grosses indemnités à une administration de plus en plus incontrôlable ? ça commencerait peut-être à les faire réfléchir (ou pousserait le gouvernement dans ses retranchements pour dégrader un peu plus le code pénal...?)

Tsuica! a dit…

Bonjour à vous,

en tant qu'"ancien" condamné pour délit de solidarité ("affaire Roissy-Bamako", 2003 cf. http://soutienpl.free.fr) je serai présent à votre conférence débat...
d'ici là, salutations solidaires.

Paul Rosner

Gérard a dit…

L'impression comme vous qu'on en est arrivé à l'heure de vérité : une démocratie qui n'est que le nom édulcoré de la tyrannie de toujours, bercée par tous les analgésiques de la société du divertissement, ou bien une démocratie réelle et non fantasmée, respectueuse des droits de chacun, ouverte, concrète. Nous apprenons une chose grâce au caricatural sarkozy : en ce domaine, la tâche qui nous attend est à la mesure des leurres auxquels nous avons tenté de croire. Mais ça y est : le masque tombe.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Merci pour cette initiative.

Un colloque sur un thème voisin se tiendra à l'université du Havre le 14 mai 2009 :
"Sarkozysme et droits fondamentaux de la personne humaine en 2007 et 2008".

Pour tout contact : delphine.levee@univ-lehavre.fr

Cordialement,

N. Guillet
MCF en droit
Université du Havre